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Peut-on protéger ses enfants de la vie ?

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Incroyable mais vrai ! C’est le grand retour des Vendredis Intellos !!! Comme quoi, tout arrive, il ne faut jamais cesser d’y croire.

J’avoue, mon titre est racoleur…ça va peut-être me valoir un grand succès auprès des mamans flippées, allez savoir ! Et comme je fais feu de tout bois…

Néanmoins, c’est la réflexion qui m’est venue quand j’ai relu L’Ecume des jours de Vian, oeuvre magnifique s’il en est, servie par la plume très imagée de l’ami Boris.

Pour ceux qui ne connaissent pas (allez rectifier le tir de suite !), voici le pitch :

« Colin vit seul dans un étrange pays. Jusqu’au jour où il rencontre Chloé. Du cuisinier de génie qui pousse le feu sous les marmites pour gagner de la place, au ‘pianococktail’ mal accordé, à Chloé, victime d’un nénuphar, on suit Colin dans sa quête d’amour à l’intérieur d’un monde absurde et pourtant si familier. » (source Evene).

Bref, pour faire mon résumé à moi, c’est l’histoire d’un mec plein de thunes, qui profite de la vie avec ses potes bobo, tombe amoureux, se marie, et découvre que la vie en vrai c’est pas toujours marrant, voire c’est parfois franchement la loose.

Mais je ne suis pas là pour vous faire un résumé de texte.

Je vous vois venir… »Oh, Pasd’Bol, c’est une histoire avec des adultes là, qu’est-ce que ça vient faire dans les vendredis intellos ? T’as encore picolé ou tu essayes de nous arnaquer ? ». Rien de tout cela, les gens, j’arrive à mon fait.

C’est vrai, Colin, Chloé, Chick et Alise sont indépendants. Colin et Chloé sont rentiers, Chick bosse, Alise vit encore chez ses parents…Seulement voilà, s’ils étaient considérés comme jeunes adultes en 1947, ils tomberaient dans la catégorie « jeunes », « adulescents » ou post ado de nos jours.

En effet, il s’agit de personnages, à peine partis de chez leurs parents, avec la vie qui s’ouvre devant eux, qui découvrent le monde qui les entoure et doivent voler de leurs propres ailes. Et c’est là la finalité de l’éducation des enfants, non ? De les préparer à ce moment aussi enivrant (pour l’enfant) que flippant (pour le parent). D’autant plus flippant que les jeunes ont souvent une idée idéalisée du monde des grands comme le montre le passage de Vian sur le travail (nonobstant ses convictions profondes évidemment) :

« Non, dit Colin, ce n’est pas leur faute. C’est parce qu’on leur a dit : « le travail, c’est sacré, c’est bien, c’est beau, c’est ce qui compte avant tout, et seuls les travailleurs ont droit à tout. » Seulement, on s’arrange pour les faire travailler tout le temps et alors ils ne peuvent pas en profiter.
Mais alors, ils sont bêtes, dit Chloé.
Oui, ils sont bêtes, dit Colin. C’est pour ça, qu’ils sont d’accord avec ceux qui leur font croire que le travail c’est ce qu’il y a de mieux. Ça leur évite de réfléchir et de chercher à progresser et à ne plus travailler. »

 

Pour découvrir la suite de l’article, cliquez ici…



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